La Colline Saint Antonin

Le site bénéficie d' un point de vue exceptionnel sur l'ensemble du village et sur tout le versant Sud du Ventoux. La perspective opposée s'ouvre sur une belle vue panoramique donnant sur la plaine comtadine.

Cette colline est aussi appelée Collet-Redon, ce qui signifie petit monticule rond. Bien que désertée aujourd’hui, elle a été le premier site occupé. Elle porte aujourd’hui le nom de St Antonin, patron du village, fêté le 13 septembre. La tradition veut que pendant les guerres de Religion au XVIe siècle, des Protestants, après avoir pillé l’église, ont brûlé les reliques du saint et ont répandu les cendres sur cette colline. On devine sous la végétation les assises du château élevé à l’époque médiévale. Déjà dégradé au XVe siècle, il est délaissé par les seigneurs qui se font construire un nouveau château à l’est du village, le long des remparts, à proximité de la Porte St Jean. Les pierres de l’ancien édifice sont utilisées en ré-emploi, notamment pour la reconstruction de l’église. Lorsqu’au Xe siècle, le « castrum » de Bédoin est donné à l’abbaye de Montmajour, une chapelle semble déjà existée sur ces lieux. C’est à cet emplacement que fut ensuite dressée la première église paroissiale à laquelle était accolé un presbytère. Vers la fin du XVIe siècle, l’église, alors dédiée à St Martin, présente de sérieux signes de vétusté. En 1688, elle s’effondre. Du fait « qu’elle n’était pas assez grande pour contenir le peuple dudit lieu, que l’accès en était presque impraticable principalement en hiver pour le peuple qui voulait assister aux offices divins, qu’aussi n’y pouvait y porter sans danger les enfants de naissance pour leur donner le St Baptême », elle est reconstruite un peu plus bas, à son emplacement actuel. Seule va subsister pendant assez longtemps encore une chapelle dédiée à Sainte Anne. Dans celle-ci et dans la chapelle Saint Jean située à l’extérieur de la porte du même nom sont célébrés les offices en attendant la construction de la nouvelle église.
Il semble que le cimetière ait été installé dès le Moyen Age. Depuis le haut Moyen-Age, l’habitude veut que l’on inhume à proximité immédiate des églises et même à l’intérieur. Aussi ce cimetière a-t-il des origines très anciennes. A la fin du XIXe siècle, pour des questions d’hygiène et de commodité, il est transféré à son emplacement actuel, hors du village.

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